Bonjour à tous,
C’est un sujet qui est assez à la mode en ce moment sur les réseaux sociaux. Faut-il oui ou non tout positiver ?
Comme dans tout débat, les avis sont assez tranchés. Je vous donne le mien.
Le positivisme en lui-même est très bien, si ça permet de garder le moral et de continuer à avancer. Ce qui me pose problème, c’est l’hyperpositivisme qui devient toxique : on empêche les autres de se sentir mal et on les fait culpabiliser de ressentir des émotions négatives, ce qui enfonce le clou encore plus.
Je comprends tout à fait le point de vue du « oui ça va sur les réseaux sociaux ». Les réseaux sociaux, attention opinion choquante, ce n’est pas la vraie vie. Du coup, on a envie de se changer les idées et voir des choses positives pour nous sortir de notre quotidien.
La question du moment est « OK, mais du coup on complexe encore plus et on se sent plus mal de voir des vies « parfaites » sur les réseaux, donc est-ce vraiment positif ? » Eh bien… de ce point de vue là, non, ce n’est pas positif.
Je ne vais pas vous mentir, on vit une période très difficile, avec beaucoup d’insécurités et des énergies très basses dues à la morosité ambiante, ce qui n’aide clairement pas à aller mieux. Alors voir des gens hyper positifs (même pour de faux), ça peut irriter plus qu’autre chose. Mais si on montrait tous une image négative, alors il n’y aurait plus rien pour raccrocher certaines personnes qui sombreraient alors irrémédiablement dans une spirale négative et ne pourraient plus s’en sortir.
Alors le positivisme, c’est comme tout, il faut que ce soit é-qui-li-bré !
Les influenceur.se.s lifestyle, qui sont montrés du doigt dans cette histoire d’hyperpositivisme, sont payés pour apporter une image de bonheur absolu, il ne faut l’oublier. C’est une façade de pub/marketing. Je suppose qu’ils ont des bas, comme tout le monde, mais ne peuvent pas l’exprimer sous peine de perdre des contrats. Alors pas tous, bien sûr, mais ça fonctionne beaucoup de cette façon. La balance ne peut donc pas se faire de ce côté-là, comme pour des profils de réseaux plus conventionnels.
Du coup, pour compenser, je conseille de suivre des comptes peut-être plus « lourds » ou « graves » comme ceux de militant.e.s, d’associations, etc. Pour que votre fil soit plus équilibré. Et si vous suivez beaucoup de comptes qui dénoncent la société actuelle, n’hésitez pas à suivre des comptes plus « légers » ou « superficiels », bien entendu, ça fonctionne dans les deux sens ! (j’utilise des guillemets car cela reste très subjectif comme appréciation)
Et réfléchissez également à l’image que vous renvoyez. Personnellement, quand ça ne va pas, je ne le dis pas sur les réseaux, encore moins sur mon compte pro car ça renvoie à l’image de mon entreprise. Du coup, peut-être que je renvoie une image d’hyperpositiviste sans même m’en rendre compte ? En privé, je ne le suis pas du tout, je suis même du genre défaitiste (comme ça, je suis préparée au pire et le bien est toujours une bonne surprise). Mais quelle image de moi les gens qui ne me connaissent pas intimement ont de moi ?
Ce genre de questionnement, je vous le renvoie, ami.e lecteur.rice. Quelle image donne de vous vos réseaux sociaux ? Contribuez-vous à l’hyperpositivisme qui peut être toxique pour les autres ? Le faites-vous consciemment ou avez-vous suivi les tendances actuelles ?
Je ne cherche à culpabiliser personne avec ces questions, le but étant d’essayer de faire changer le point de vue qu’on a sur nous-même et se demander : est-ce que je contribue à un mouvement que je n’aime pas ? ou alors que puis-je faire pour faire changer les choses ?
Si vous avez des conseils, je suis preneuse !
A bientôt !