Le positivisme est un sujet qui fait beaucoup parler de lui, notamment sur les réseaux sociaux. Une question revient souvent : faut-il tout positiver ou laisser place à nos émotions négatives ?
Les avis sont souvent partagés et voici le mien sur cette question.
Le positivisme, un allié ou un poison ?
En soi, adopter une attitude positive est une excellente chose. Cela nous permet de garder le moral et de continuer à avancer malgré les obstacles. Cependant, ce qui me dérange, c’est l’hyperpositivisme, cette tendance toxique qui pousse à nier les émotions négatives, à culpabiliser ceux qui les ressentent et, in fine, à aggraver leur mal-être.
Les réseaux sociaux, entre inspiration et illusion
Je comprends que beaucoup trouvent refuge dans les réseaux sociaux pour s’évader et se changer les idées. Cependant, ces plateformes ne reflètent pas la réalité : elles sont souvent le théâtre d’une vie idéalisée, bien loin de la vraie vie.
On peut alors se demander : les images parfaites diffusées sur les réseaux nous aident-elles réellement à nous sentir mieux ? La réponse, pour beaucoup, est non. Ces contenus peuvent renforcer nos complexes et accentuer notre mal-être, surtout en période difficile.
L’importance de l’équilibre dans la positivité
Nous vivons une époque marquée par des incertitudes, une morosité ambiante et des énergies basses. Dans ce contexte, voir des individus afficher un positivisme constant (même s’il est feint) peut être agaçant. Cependant, si tout le monde partageait uniquement des messages négatifs, cela risquerait de plonger certains dans une spirale d’émotions destructrices.
La clé réside donc dans l’équilibre. Un positivisme mesuré, qui ne nie pas les difficultés mais offre des solutions et des perspectives, peut être une véritable bouffée d’air frais.
Le rôle des influenceur.ses dans l’hyperpositivisme
Les influenceur.ses lifestyle, souvent critiqués pour leur rôle dans la propagation de l’hyperpositivisme, jouent en réalité un rôle marketing. Leur métier consiste à véhiculer une image de bonheur et de réussite, parfois au détriment de leur authenticité.
Cela ne signifie pas qu’ils ne traversent pas, eux aussi, des moments difficiles. Mais ils ne les affichent pas, souvent pour des raisons contractuelles.
Conseils pour un fil d’actualité équilibré
Pour éviter de subir les effets néfastes d’un contenu trop homogène :
- Variez vos abonnements : suivez des comptes engagés (associations, militant.es) mais aussi des profils plus légers.
- Créez un équilibre : alternez entre contenus inspirants et réalistes pour un fil qui vous ressemble.
- Ne pas hésiter à faire des pauses : je ne dis pas de supprimer régulièrement vos comptes, mais si vraiment cela devient compliqué pour vous, n’hésitez pas à désinstaller les appli de votre téléphone et à faire une pause éloigné.e des réseaux.
Réfléchir à l’image que l’on renvoie
Nous avons tous une part de responsabilité dans ce que nous partageons. Posez-vous ces questions :
- Quelle image renvoyez-vous sur vos réseaux sociaux ?
- Contribuez-vous, consciemment ou non, à l’hyperpositivisme ?
En ce qui me concerne, je ne partage jamais mes moments difficiles sur mes réseaux, surtout sur mon compte professionnel. Cela pourrait donner l’impression que je suis hyperpositive, alors qu’en privé, je suis souvent plus pragmatique, voire pessimiste.
Et vous, qu’en est-il ?
Changer les choses, un pas à la fois
L’objectif ici n’est pas de culpabiliser, mais d’inciter à une réflexion. Si nous souhaitons changer certaines dynamiques toxiques, pourquoi ne pas commencer par nos propres comportements en ligne ?
Je ne vous dis pas non plus de déballer tout votre pathos d’un coup, mais d’y aller petit à petit, selon la priorité du moment.
Par exemple, si vous avez besoin d’aide, pourquoi ne pas le demander publiquement ?
Si vous avez des conseils ou des réflexions sur ce sujet, je serais ravie de les lire.
Et si vous avez du mal en ce moment, n’hésitez pas à me contacter pour en parler.
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